Il va falloir choisir entre un meilleur pouvoir d’achat et le coût d’un système social en déshérence.
Aujourd’hui, le social est payé par le travail mais c’est l’Etat qui décide. C’est donc l’affaire de l’Etat et non du travail. Ce serait d’ailleurs bien plus juste pour tous.
Produire d’une manière compétitive, c’est l’affaire des industriels, c’est l’affaire des artisans, des commerçants, des petits et moyennes entreprises et prestataires de services.
Le social coûte aujourd’hui 500 milliards, chaque année, avec les retraites. Sans retirer le moindre avantage, sans retirer le bénéfice de tous les services sociaux, on peut réduire la note du social à 350 milliards, ces 150 milliards économisés proviendront de l’éradication des grandes maladies et des virus. Cette économie rendra plus facile pour l’Etat de prendre en charge le social.
La solution que je propose : produire mieux et plus compétitif, aussi étonnant que cela paraisse, viendra du transfert des charges sociales sur le budget de l’Etat. Réduire les coûts c’est aussi réduire nos importations d’une manière massive. Réduire nos importations c’est aussi accroître les possibilités de travail en France, c’est donc aussi supprimer le chômage qui coûte une fortune financière et une santé morale.
Il faut savoir que le coût du chômage, avec 4 à 5 millions de chômeurs, c’est 100 milliards, chaque année. Mais comment faire autrement quand, dans une Europe dont nous faisons partie intégrante, le coût du travail, varie de 1 à 4 selon que l’on soit en Roumanie ou en France ou en Pologne. Nous sommes même 10 % plus chers que l’Allemagne ; mais comment veut-on réindustrialisé la France dans de telles conditions ? Ce n’est qu’un rêve pieux, sans lendemain.
Tout ce qu’on veut bien nous raconter n’a aucune chance d’aboutir car le monde financier sera toujours plus fort que le civisme.
Il n’est pas question pour moi de réduire quelqu’avantage que ce soit, il n’est pas question pour moi, non plus, d’aller habiter en Pologne ou en Tchécoslovaquie, et ce sont pourtant des pays européens qui produisent moins cher que la Chine.
Parler de l’Europe sans parler de la vie de ses habitants est un leurre. Aller produire dans les autres pays parce que c’est moins cher est une raison économique qui, de toute manière ne perdurera pas car, tôt ou tard, ils adopteront le système social français.
Monsieur Macron, vous plus que tout autre, vous savez que c’est l’argent qui domine et vous ne ferez pas venir en France des industriels pour qui c’est l’argent qui commande. Nous sommes dans une mondialisation, il faut suivre ou mourir.
Le peuple français ne vous le pardonnera pas.