Il ne s’agit pas d’enterrer les morts

Il ne s’agit pas d’enterrer des morts et éventuellement de les compter, il faut chercher les causes qui ont entraîné la mort. Ceci est paradoxal pour un pompe funèbre mais c’est simplement le bon sens pour chacun.

Aujourd’hui, on passe son temps à compter les morts du Covid-19. Hier, on passer le temps à compter les morts qui avaient été atteints d’un cancer. Mais que fait-on pour éviter ces hécatombes ?

Alors, on nous dira que l’hôpital est débordé. L’hôpital n’est pas fait pour éviter mais pour soigner. Un médecin n’apprend plus à éviter le mal mais il est là simplement pour le soigner. On a fait des médecins des machines à soigner selon un logiciel bien déterminé, bien précis, duquel ils ne doivent pas dériver.

Que ce soit en politique ou en médecine, on n’a même plus le courage de faire un constat, on passe son temps à bricoler sans vraiment chercher les solutions. Même les centres de recherche sont payés pour fabriquer de nouvelles techniques, pour trouver de nouveaux médicaments mais malheureusement jamais pour chercher les causes.

Que de beaux discours qui nous disent que l’on va financer la recherche, que l’on va financer tout ce qui peut réduire la pollution et le réchauffement climatique, mais dans les faits, que se passe-t-il ?

Il est vrai qu’on ne trouvera jamais la cause sans en avoir fait le constat. Mais l ne faut pas s’arrêter au constat, il faut aller chercher la cause.

Depuis cinquante ans, on a préféré bricoler pour réparer, pour soigner, pour essayer de maintenir un pouvoir d’achat mais quel est donc le résultat ?

Non, il ne s’agit plus d’enterrer et de compter les morts, il faut les éviter et n’accepter que l’accident.

En fait, on a compris que pour éviter l’incendie, il fallait mettre des extincteurs, et souvent un verre d’eau suffit,  quand on est dans les premières minutes de l’incendie. A-t-on fait de même pour le médical ou pour la politique ?

On laisse pourrir les choses, on laisse les grèves s’organiser mais un patron se doit d’anticiper. De même pour ce qui est de la médecine. Et l’on doit prendre les moyens pour que l’hécatombe n’existe plus et que la grève ne soit plus utile.

Je me suis posé la question : a-t-on actuellement aux commandes des Etats, comme aux commandes du sanitaire, les hommes qu’il faut pour enrayer le désastre ? Il n’y a pas de secret dans la réussite, il ne suffit pas d’utiliser ce qui était hier, il faut anticiper ce qui sera demain.

Faut-il être visionnaire pour cela ? Non, cela peut faciliter les choses mais un visionnaire est trop souvent pris pour un fou. C’est notre système qui n’est pas à la hauteur : nous possédons beaucoup de cerveaux, beaucoup d’écoles où l’on apprend ce qui était hier et non à rechercher ce que sera demain.

Ce n’est pas un problème de compétences des professeurs mais peut-être un problème de formation des professeurs et aussi des chercheurs qui, comme la justice, devraient être indépendants de toute option financière qui entrave toujours la vision du futur.

On veut profiter de ce qui est, on évite d’innover, parce que cela coûte de l’argent. Et tant qu’on n’aura pas compris qu’il faut consacrer au moins 30 % des résultats à l’innovation et à la recherche, on sera à côté de la plaque.

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