Croire à la postérité en protégeant son fond de commerce

Un fond de commerce, fut-il prospère peut s’écrouler en peu de temps s’il n’évolue pas, s’il ne prévoit pas, s’il ne découvre pas. C’est ainsi que les lainières du Nord ont disparu pour être remplacées par un produit synthétique étranger. C’est ainsi que l’aluminium a été remplacé, dans bien des cas par du plastique.

On ne créera jamais un avenir en se recroquevillant sur soi ou sur son passé.

Beaucoup d’événements peuvent intervenir, une seule
découverte peut réduire à zéro un fonds de commerce quel qu’il soit.

C’est ainsi que les groupes des pompes funèbres ont tout basé
sur une progression des décès en France. Il y a déjà 20 ans on parlait d’une
progression à 850000 décès par an en France. Aujourd’hui, nous en sommes
toujours à 600 000  et demain on
sera à 500 000 par une simple découverte.

Il est certain que tout investissement sans rentabilité assurée ne peut conduire qu’à l’échec à moins que ces groupes ne décident d’augmenter encore leurs prix et se sera encore au détriment des familles.

Il en est de même pour les grandes surfaces qui ont investi
d’une manière colossale dans d’immenses surfaces à l’extérieur des villes. Et
tout à coup,  l’internet arrive et tout
est remis en cause. L’internet aura modifié la donne.

A l’utilisation d’une découverte, il faudra trouver une
solution et qu’elle sera-t-elle ? Serait-ce la livraison à domicile,
serait-ce la livraison par drone ou tout autre ? Alors, bien sûr
l’internet permet aussi les livraisons à domicile.

Alors où se trouve le problème ? Si quelqu’un est
capable de livrer des produits à 30 ou 40 % moins chers, il faut trouver la
faille.

Serait-ce un problème de main d’œuvre ? Je ne le crois
pas. C’est tout simplement, dans le cas de beaucoup de produits industrialisés,
un coefficient de vente industriel qui varie de 4 à 6 sur le prix de
fabrication. Et c’est  là qu’est le nœud
du problème. Ils peuvent faire des prix de 30 à 40% moins chers à l’un et 60 à
80 % à l’autre acheteur.

C’est pour cela que, d’ailleurs, cette solution ne peut s’appliquer
aux produits agricoles ou tout au moins ce que l’on appelle les produits frais.
Il ne peut pas y avoir de différence de 30 à 40 % sur ces produits.

En revanche, ne pourrait-on pas imposer aux constructeurs
d’avoir des tarifs identiques pour tous les grands acheteurs ? C’est la
foire d’empoignes ; on croit pouvoir exister en n’ayant plus qu’un seul
client. Quelle folie ! Quand une industrie n’a plus qu’un seul client,
elle est morte par avance.

Je ne crois pas à la bonne volonté des producteurs
industriels. Malheureusement, il faudra le leur imposer.

Aujourd’hui, un fonds de commerce ne vaut plus grand-chose si
ce n’est que pour le remplacer par un monopole et nous savons où cela nous
conduit pour le consommateur.

La société de demain, contrairement à ce que beaucoup
pensent, sera une société qui voudra que l’on pense à elle et non pas à
l’argent, et uniquement à l’argent, et uniquement à la rentabilité.

Le service, le produit, l’égalité des prix du fabricant à ses
grands acheteurs, c’est un tout, il faudra en tenir compte.

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