Créer une entreprise n’est pas l’affaire d’un comptable. Les comptables sont des hommes et des femmes extraordinaires : en général, ils comptent le passé. Mais le présent n’est pas une affaire d’addition.
Le créateur d’entreprise part souvent avec très peu d’argent, les banques refusent de l’aider.
Parce qu’il n’a pas de bilan, et pour cause, et parce qu’il n’a pas de caution.
Le comptable n’utilisera jamais, dans son bilan, la valeur de l’entreprise et à raison parce qu’il faudrait dès lors payer l’impôt sur la plus-value. Cette disposition comptable ralentit le développement et souvent fait barrage aux créateurs d’entreprise.
C’est vrai, créer une entreprise, c’est le parcours du combattant. Avec peu d’argent, pas de crédit, il va falloir se débrouiller. Il va falloir avoir pour mission de prendre un marché. Alors, ce sera vous qui allez vivoter ou votre concurrent qui est déjà installé depuis longtemps.
Sans argent, mais avec une enseigne commerciale connue et reconnue, le public, les familles, viendront nombreux à vous mais à une condition : que vous- aussi fassiez le nécessaire pour appliquer scrupuleusement le concept de votre enseigne.
Dans une entreprise de pompes funèbres, il faut arriver très vite à cinq ou six dossiers par mois pour survivre et à dix convois par mois avant la fin de la deuxième année. Ce n’est pas l’argent que vous allez gagner sur chaque dossier qui importe, c’est de faire un maximum de dossiers rapidement, par la révolution du prix.
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre car dès que vous aurez atteint dix dossiers par mois, votre entreprise vaudra plus de 100 000 €. Elle en vaudra 500 000 le jour où vous ferez vingt dossiers par mois.
Oui, ce sera vous ou vos concurrents. Ce sera vous qui végéterez ou ce seront vos concurrents : il faut choisir.
Un jeune qui sort d’école, quelle qu’elle soit, petite ou grande, sauf cas exceptionnel, n’aura pas la confiance des banquiers. Il faudra qu’il fasse avec sa petite tirelire. Mais, comme il devra aussi vivre, il lui faudra atteindre rapidement la rentabilité. Et la rentabilité ne s’obtient pas par un convoi ou cinq convois mais par dix ou vingt. C’est alors que ce jeune pourra commencer à envisager de prendre quelques vacances, et sa famille aussi. Faute d’avoir été aidé par la banque, il sera peut-être épuisé par le travail. Mais créer une entreprise c’est arriver à un résultat, il faut en prendre les moyens et en supporter les conséquences.
Alors, pour vous aider, pour vous remonter le moral, pour participer à tous les éléments publicitaires, pour être à vos côtés tous les jours, il y aura votre concédant de marque ou votre franchiseur. S’il ne vous apporte pas tout cela, alors il ne servira à rien. En échange, toutefois, il faudra appliquer son concept, ce qui a fait sa notoriété et qui fera la vôtre demain.
Tous ceux qui ont travaillé avec moi ont terminé leur vie avec une petite fortune et c’est très bien ainsi. Il faudra en faire de même pour les jeunes qui auront le courage d’affronter la création d’une entreprise.