On se dit chrétien

Que ce soit des orthodoxes ou des catholiques, ce n’est pas le Christ que l’on
met en croix, c’est l’Ukraine.
L’Ukraine est un petit pays face à l’immensité de la Russie. Mais s’il est petit par
sa taille, il nous impressionne par son courage et nous montre le chemin de la
liberté.
Nous avons oublié que le diable arrivait par la cheminée ; mais que fait-on pour
courir aux secours des Ukrainiens ? Autrement dit : entre dire et faire, il y a une
montagne que nous n’osons pas franchir.
Notre avenir, notre liberté, se jouent aujourd’hui en Ukraine. Que les beaux-
parleurs se taisent et laissent agir, en essayant de participer à la victoire. C’est
notre devoir « quoiqu’il en coûte », Monsieur le Président.
Non, on ne s’habituera pas à l’influence d’un dictateur. Nous Français, nous
Européens, nous ne devons pas faire de la mendicité mais courir au secours des
Ukrainiens.
Les années passent et tout se renouvelle toujours. La dernière fois, faute de
matériel, on a laissé les Allemands nous priver de liberté. Mais, cette fois, nous
possédons le matériel, toutefois, en parfaits égoïstes, nous ne partageons pas
la puissance de feu qui est à notre disposition. On voit où cela nous a entraînés.
C’est à la source qu’il faut frapper.
On promet beaucoup et on donne très peu. On s’aperçoit aujourd’hui que ce
sont les pays qui ont été sous le joug soviétique qui n’hésitent pas à aider
l’Ukraine.
Les Ukrainiens ont faim, les Ukrainiens manquent d’eau, les Ukrainiens
manquent d’électricité. Mais pour tout cela : que fait-on ? Nous avons des
milliers de groupes électrogènes disponibles, nous avons des supermarchés qui
regorgent de marchandises. Et les Ukrainiens vont passer Noël sans rien.
J’ai constaté que de petits groupes français avaient créé des cagnottes en ligne
pour acheter des groupes électrogènes. Bravo ! Il existe encore, en France, des
gens de cœur qui ne se contentent pas de parler.

Pompes funèbres – n°01 – 25112022 – Parution le 30 novembre 2022
Il faut arrêter de dire que nous avons donné des armes. Si peu ! Que fera-t-on
de celles qui sont en stock ? Elles iront à la ferraille un jour alors que c’est
aujourd’hui qu’il faut défendre notre liberté.
Bien sûr, nous avons la bombe atomique mais personne ne s’en servira. C’est
un véritable génocide. Même le Pape l’a condamné. Oui, mais il a fallu du
temps ! Il ne faut pas oublié que l’Église orthodoxe russe a béni les soldats qui
partaient en guerre et a souhaité que la Russie gagne.
Alors on nous dit que les Américains font le nécessaire : curieuse façon de voir
les choses quand on considère que l’Europe est en première ligne pour perdre
sa liberté.
Négocier, certes, mais on ne négocie pas avec un titan. Et l’on se donne bonne
conscience en parlant à Poutine… Oui, il y aura un jour une table de discussion,
mais sans Poutine.
Les Américains voudront leur part du gâteau et il n’y aura de gâteau que si
l’Ukraine gagne, mais aussi avec tant de morts.
Pour l’instant, il n’y a pas d’autre pays important à mettre la vie de leurs
citoyens en jeu. Alors, ne faisons pas de demi-mesures ; ce sont les trois quarts
de nos réserves de munitions et de matériel miliaire qu’il faut donner à
l’Ukraine. C’est un devoir.

Légiférer sur la corrida

Légiférer aujourd’hui sur ce sujet me paraît insignifiant et médiocre car si nous
ne faisons rien pour l’Ukraine, ce ne sera plus des taureaux que l’on tuera dans
l’arène mais des Français que l’on tuera sur les Champs Élysées.
Cela me paraît plus important que nos traditions ancestrales. Pour les taureaux,
il n’y a pas urgence, pour les Ukrainiens, sûrement. C’est ce sur quoi il nous faut
légiférer. L’Ukraine doit être protégée.
C’est sur le fondement de la liberté que se bat l’Ukraine. C’est pire que la
corrida : là-bas on se bat avec des drones pour tuer les Ukrainiens, dans la

Pompes funèbres – n°01 – 25112022 – Parution le 30 novembre 2022
corrida, on tue le taureau avec des banderilles. Le taureau est sans défense, les
Ukrainiens aussi. Et aujourd’hui, on préfère légiférer pour le taureau !
Le toréador, c’est Poutine ! À la différence près, c’est que la corrida est un jeu
et que dans la guerre, ce sont des hommes qui sont en jeu.
Cela fait bientôt neuf mois que l’Ukraine sert de bouclier avec près de 100 000
morts dans ses rangs et 300 000 blessés. Et le toréador continue sa sinistre
besogne.
Alors, Monsieur Macron, Madame l’Europe, réveillez-vous. Nous n’avons pas le
droit de laisser se dérouler un génocide dans l’arène de l’Ukraine.
Ils passeront Noël aux abris et nous, nous réveillonnerons. Nous avons déjà
connu cela et il y a eu 10 millions de morts…
Alors, pleurer les morts aujourd’hui, c’est bien, mais les éviter, c’est beaucoup
mieux.

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