Autant il me paraît simple de vendre un produit par internet, autant il me paraît difficile de vendre des obsèques par internet.
Internet ne peut tout faire
On n’est pas dans un supermarché où l’on passe à la caisse enregistreuse lorsque l’on accueil des familles endeuillées. On ne peut pas tout mettre dans le même panier et valider en un clic tout ce qu’implique l’hommage à rendre à la mémoire du défunt et l’aide au travail de deuil.
Les obsèques sont des actes de civilisation qu’il faut perpétrer et protéger comme on doit honorer le travail de toute une vie.
Les obsèques, c’est toute une histoire remplie d’étapes, de bonheurs, de tragédies, de mystères, que nous allons faire revivre et partager entre proches, jeunes et moins jeunes, pour entourer le défunt d’amour, de compassion et d’émotion.
Pour accomplir cette mission, il est par conséquent indispensable que soient coordonnées toutes les phases de ce cérémonial. Chaque, mot, chaque geste, doivent être mesurés au risque d’émouvoir davantage dans ces moments d’intense souffrance.
La mise en bière est un déchirement : il faut se séparer. On ne ferme pas un cercueil comme une porte qui claque mais comme un écrin chargé d’histoire.
Les obsèques sur internet
Oui, c’est un grand voyage qui commence mais ce ne peut être un ticket que l’on achète à la gare. Le Maître de cérémonie accompagne le voyageur et lui ouvre la porte du compartiment avec une douce rigueur, pour apaiser, pour rassurer.
Il en sera de même pour la mise au caveau ou en terre : le crissement d’une porte, le frottement des cordes, il faut penser à tout ce qui peut raviver les plaies. Ce n’est pas une dépouille que l’on abandonne mais l’être cher, celui qui a tant fait, tant construit, qui était présent encore hier, qui doit continuer à vivre dans les cœurs. C’est toute une histoire qui va rejoindre la grande bibliothèque des êtres chers et que tous rejoindront un jour.
Tout cela ne peut se décider en un clic sur un écran d’ordinateur
Les obsèques sont une part de notre civilisation. Oui, on pourra utiliser l’internet pour réduire les coûts mais en aucun cas pour banaliser les obsèques d’un père, d’une mère, d’un enfant, qui resteront gravées dans la mémoire. Une maman, on n’en a qu’une, un enfant : c’est terrible.
« Ma maman avait eu 15 enfants et elle nous parlait sans cesse de ses deux petits anges qui étaient morts juste après leur naissance. Et le jour même de sa mort où nous étions tous réunis dans sa chambre, et elle nous dit, juste avant de fermer les yeux : je vous dis à bientôt, je vais rejoindre mes deux petits anges.
Non, les obsèques ne sont pas une marchandise ni un service comme les autres, et il est aussi à craindre que l’internet ne soit pas seulement un moyen facilitant une réduction des coûts mais plutôt, pour beaucoup, le moyen de s’enrichir au moindre frais et au seul profit d’une entreprise, au détriment de notre civilisation. »
Michel Leclerc
Oui, SUBLIMATORIUM FLORIAN LECLERC sera peut-être l’un des premiers à mettre en place ce dispositif d’internet mais il veillera à ce que toutes les obligations de nos civilisations et de cette histoire qu’on accompagne, soient respectées dans un cérémonial encore plus achevé qu’aujourd’hui, avant d’être suivi par d’autres qui respectent véritablement l’esprit Leclerc.