La Russie a oublié qu’à une époque, pas si lointaine, c’est l’Europe qui l’a aidée avec les fameux emprunts russes dont tout le monde avait des valises entières.
À l’époque, on n’y a mis aucune condition. Cet emprunt russe n’a jamais été remboursé réellement.
Il faut se rappeler la devise que ceux sont toujours ceux à qui l’on a le plus donné et qu’on a le plus aidés, que l’on retrouve sur son chemin d’une manière agressive.
Aujourd’hui, aider l’Ukraine, c’est nous aider nous-mêmes, c’est prévoir ce qui pourrait se passer dans le cas d’une victoire russe. Poutine a voulu montrer ses muscles et mettre au défi l’OTAN, en s’accaparant de la Crimée, et maintenant de l’Ukraine.
L’Occident a préféré fermer les yeux et l’on en voit les conséquences aujourd’hui. D’un petit feu de trottoir, on a fait un feu de forêt attisé par les Russes qui prétendaient faire une opération militaire de récupération. L’Europe a connu ce phénomène dans les années 36-39, de la part de l’Allemagne.
Aujourd’hui, c’est la folie d’un seul homme et non d’un État, comme ce le fut aussi en Allemagne en 1940. Hitler, comme Poutine, était atteint de la même folie. Et l’on a déjà l’impression qu’une partie de l’Occident a baissé les bras et tout spécialement la France qui continue à discuter avec l’impossible.
L’Europe a failli à sa tâche. L’Amérique revient à son secours par intérêt, d’ailleurs.
Et si l’on revient 80 ans en arrière, de Gaulle avait compris tout cela ; il avait voulu remécaniser l’armée française, mais c’était trop tard. Alors, il est parti en exil en Angleterre, laissant la France qui ne pouvait plus rien faire, face à l’armée allemande.
Oui, la France s’est endormie depuis plus d’un demi-siècle. On a préféré bien vivre et l’on a oublié qu’il y a toujours un loup dans la forêt. On a d’ailleurs repeuplé la France de loups. On a préféré faire de la mondialisation sans règles, sans lois. Les médecines se sont développées mais ont davantage affaibli l’homme dans sa puissance.
On s’est contenté de l’héritage du général de Gaulle avec la force de dissuasion mais on a oublié le concept gaulliste d’être toujours prêt à l’offensive.
Français, Françaises, il nous faut ouvrir très grands nos yeux : ce qui se passe en Ukraine, c’est notre avenir à nous. On a déjà eu Hitler et on a aujourd’hui un Hitler bis. On a vu ce qu’étaient les accords avec Hitler : on voit aujourd’hui ce que sont les accords avec Poutine. Il nous faut réagir.
Et oui, cela va nous coûter de l’argent. Cela va peut-être réduire notre pouvoir d’achat. Mais là-encore, il ne faut pas tout mettre sur le dos de l’Ukraine car cette inflation serait arrivée de toute manière et les endettements de tous les pays, ainsi que la spéculation, en sont les seules causes.
L’inflation, le pouvoir d’achat
C’est un fléau qui dérègle l’économie.
On a dit que le COVID 19 nous avait obligés à taper dans la caisse et d’accroître la dette. Mais tout cela n’est pas la seule cause. COVID ou pas, guerre ou pas, l’inflation est là et ses prémisses datent de plus de dix ans.
Aujourd’hui, les meilleurs experts prévoient une inflation de 20% à fin 2023. Et le premier gagnant, et le seul vraiment, c’est l’État qui verra sa dette réduite d’autant.
La mondialisation en est une des causes, mais pas seulement. En Europe, le système du financement du social en est lourdement la cause. Les dérèglements sociaux, dans les différents pays du monde, ont entraîné une concurrence déloyale, farouche et dévastatrice.
Nous avons probablement les meilleurs produits du monde mais notre système social ne permet plus d’être concurrentiel. Notre système actuel provoque une évasion des chercheurs et des génies. Notre école n’est plus à la hauteur de l’excellence.
On a créé des organismes tels que l’OMC ou les banques mondiales qui ont d’ailleurs, depuis longtemps, tiré la sonnette d’alarme. Mais les pays n’en ont fait qu’à leur tête et est arrivé ce qui devait arriver. Les monnaies, face à la dette, ne pouvaient que dévaluer.
Il n’y a plus de contrepartie à la dette. Les stocks d’or que nous possédons ne représentent plus grand-chose par rapport aux dettes. On a cru qu’en supprimant l’indexation des monnaies sur l’or, tout irait plus vite et mieux. Aujourd’hui, l’or a été remplacé par la technologie, faut-il encore que cette technologie progresse plus vite que la dette et je supplie tous les pays occidentaux de ne pas faire accélérer cette inflation mais de mettre de l’ordre dans le système de financement du social.
Et il faut mettre toutes nos forces en Ukraine pour ne pas ajouter encore un plus à l’inflation.
L’inflation est une mer déchaînée. À nous de prendre nos responsabilités pour tenir le gouvernail.