Les morts participent-ils à notre vie ?

Oui, les morts participent plus souvent qu’on ne le croit et qu’on ne le dit. Donnez-leur « la paix éternelle » dit-on et le devoir de mémoire alors ?

Il ne faut pas les oublier

Les morts ont un rôle à jouer

Que ce soit les politiques ou les industriels ou tout simplement tout un chacun de nous, ne se réfère-t-on pas à ceux qui ont fait l’histoire ou seulement à celui qui a engendré une histoire ?

Et après tout, êtes-vous certains qu’il faille les laisser reposer en paix ? Ni vous ni moi n’avons la réponse, et pourtant, combien de gens se réfèrent au Christ ? ou à ceux qui ont créés l’histoire ? des Évangiles ou du Coran.

En fait, les morts participent à la vie économique, politique et sociale de chaque jour. C’est la mémoire collective. Il en va de même pour nos parents qui nous ont tout appris. Et si l’on parle du politique, combien se réfèrent à leurs prédécesseurs et dans le monde littéraire combien nous parlent de Montesquieu, de Molière ou autre.

Pourquoi les mettre dans un lieu d’abandon ? et quand je propose de créer des Columbarium au milieu des espaces que l’on visitera fréquemment, que l’on pourrait appeler des espaces aux étoiles ou tout simplement dans les grands zones commerciales.

N’est-ce pas un devoir de mémoire et de société tout court ? Je reviens, comme je l’ai déjà fait, à la réponse de la Mamie qui souhaitait que ses cendres soient dispersées sur le parking d’un supermarché pour être visitée, une fois ou deux par semaine. Ce n’est peut-être pas aussi original que cela. Que les cendres soient déposées dans de beaux columbariums, pourquoi pas ? Mais, au moins, au centre des zones commerciales, il y aura le parking assuré.

Au lieu de cimetières, d’une tristesse désolante, souvent ou rarement fleuris et entre quatre murs, comme si les morts voulaient se sauver ! Ne pensez-vous pas que des columbariums vivants permettraient de visiter beaucoup plus souvent les siens qu’une fois par an au cimetière des quatre murs.

Quant aux hommes politiques, je les entends tous les jours se référer à tel ou tel mort, autrement dit, ces morts participent à la vie, à la politique et au social.

A partir du moment où l’on accepte de se référer aux morts, c’est qu’ils ne sont pas si morts que cela. Ce n’est pas seulement un devoir de mémoire, c’est de vouloir appliquer ce qu’ont fait ces hommes ou ces femmes et de se servir de leur histoire.

Comme toujours, il y aura des critiques à ce que je dis, critique d’une certaine éthique. Mais n’est-ce pas la volonté de beaucoup de ces morts, ou que l’on dit morts, à vouloir être visités par ceux qu’ils ont créés ou à qui ils ont transmis un savoir ? En fait, les cimetières tels qu’ils sont conçus sont aux antipodes du devoir de mémoire.

La présence virtuelle résoudrait peut-être bien des problèmes si vraiment on pouvait aller les visiter plus souvent. Et même au Panthéon, lieu on ne peut plus honorifique, ceux qui y sont aimeraient peut-être être visités plus souvent intimement par ceux qui se réfèrent à eux et pas dans des diatribes politiques.

Bien sûr, une forêt, c’est magnifique, pourquoi pas d’ailleurs. La forêt domaniale que l’on envisage actuellement, c’est magnifique ; faudrait-il encore qu’elle ne soit pas à mille lieues de chez soi.

Deux thèses sont en fait possibles : être dans la nature ou être au milieu des siens. Il n’y a aucune honte à oser parler de ces problèmes.

En fait, les morts préféreraient être dans un centre de vie que dans un centre d’oubli.

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