La survie de ces grandes sociétés va être rendue difficile par :
- la baisse considérable des décès en France pour les dix ans à venir,
- une révolution technologique qui va brouiller les cartes,
- l’écroulement de la valeur de leurs outils.
- Tout d’abord par le nombre de décès qui va se réduire de plus de 30 % dans les cinq ans à venir car c’est la fin des cancers, c’est la fin des grandes maladies, ce sera la fin des décès par pollution, ce sera la fin des décès par virus. Ce sera aussi par le prolongement de la vie de 20 à 30 ans.
- Par les révolutions technologiques auxquelles ces sociétés n’auront pas participé et n’en auront donc pas les bénéfices. Ce seront des avancées technologiques pour la crémation qui deviendra la sublimation, par des cercueils totalement biodégradables, sans utiliser le bois de nos chênes et autres essences ; ce seront des produits composites très légers qui permettront de réduire de façon considérable le temps de la crémation.
- Les outils d’aujourd’hui n’auront plus qu’une valeur relative dans les cinq ans qui viennent. La thanatopraxie sera remplacée par des filtres absorbants. Les fours de crémation actuels n’auront plus de valeur.
Les investissements inconsidérés de ces sociétés qui ne savent plus créer devront être remboursés avec moins de résultats au bilan, ce qui ne facilitera pas les choses.
Ces sociétés ont cru qu’avec de l’argent on pouvait tout faire. Bien sûr, l’argent est nécessaire, mais pour créer et non pour acheter.
Les années 2020-2030 verront le retour de l’entreprise indépendante : un patron à la tête de chaque établissement et il ne sera pas souhaitable que ces patrons aient plus de trois agences car la présence dans le domaine funéraire est l’atout majeur de la réussite. Sans mettre en cause le statut de salarié, un salarié ne remplacera jamais un patron.
Les centaines de millions dépensés ne pourront rien face au développement de l’entreprise individuelle. L’entreprise individuelle sera toujours 30 % moins cher que ces grosses sociétés. Et c’est ce qui importe pour les familles.
Les familles ne sont pas intéressées par les moyens dont on a les produits ; ce qui les intéresse c’est le prix et la qualité des services. Et dans ces services, l’œil du patron est irremplaçable.
Oui, les entreprises indépendantes auront encore de beaux jours à vivre, elles ne seront jamais remplacées par de grandes sociétés. L’esprit des pompes funèbres n’est pas celui d’un acheteur automobile, il nécessite beaucoup de compassion, beaucoup de respect et le prix est une forme de respect.