Quand on est dans la souffrance, dans la peine, on fait appel à Dieu, « oh, mon Dieu ».
Quand on est en difficulté politique, économique, sanitaire et social, on fait appel à de Gaulle. Mais comment peut-on se référer à de Gaulle après l’avoir combattu et trahi avec comme paroles : « de Gaulle l’a dit, de Gaulle l’a fait », etc.
Se servir d’un nom que l’on n’a pas construit est une trahison intellectuelle, morale et économique. La trahison flotte dans l’air de cette présidentielle. Il est vrai qu’il est difficile de protéger un sacerdoce avec un concept, avec un cœur, qui fait que l’on est ce que l’on est et ce que l’on représente.
De fait, on s’aperçoit que, dans beaucoup de partis politiques, on rencontre un ramassis de traîtres à leurs convictions, uniquement pour se faire de l’argent.
Entre un dirigeant qui possède une culture intellectuelle, une mémoire exceptionnelle et quelqu’un qui a prouvé ce qu’il était capable de faire, on ne doit pas hésiter à prendre ce ou cette dernière pour chef.
Ce que doivent retenir tous les électeurs, ce n’est pas l’intérêt de demain matin, c’est le futur de leurs enfants, qui est aussi le leur.
Comment peut-on brocarder la France à ce point ? Trahir pour de l’argent est lamentable. En fait, on assiste à un combat entre deux civilisations qui se permettent de faire référence à tout moment au Général de Gaulle. Ils ont oublié que de Gaulle, c’est avant tout un concept qu’il faut appliquer à la lettre et, si nécessaire, l’améliorer quand de nouvelles circonstances l’obligent, telle que la mondialisation.
De Gaulle disait : je préfère un chercheur qui trouve que mille chercheurs qui ne trouvent pas. Mais de Gaulle, c’était aussi la notion de liberté, d’indépendance. C’était aussi l’homme de la dissuasion.
Sur le plan social, c’est aussi de Gaulle qui a apporté la prévention sociale en créant la Sécurité Sociale et, dans le contexte de l’époque, ce concept ne pouvait être financé que par les salaires. Aujourd’hui, dans la mondialisation, ce n’est plus possible car tous les pays n’ont pas le même système social que nous. Il faut donc financer le social, non pas à partir des salaires, mais à partir des possibilités de l’Etat.
C’est ce qu’a encore pensé le Général de Gaulle quand, en 1963, il avait prévu ce que l’on avait appelé la TVA sociale, mais il n’a pas été suivi, même par ses troupes, par peur, à l’époque, qu’elles ne soient pas réélues aux élections à la députation.
Il a dû se battre pour protéger la France. En créant la dissuasion nucléaire, il avait donné à la France droit au chapitre international.
Alors, aujourd’hui, qui peut être et qui est l’héritier d’un tel concept ? En fait, l’héritier ce sera une héritière qui a toujours été gaulliste, même quand son parti a eu quelques dérives.
Faire appel à de Gaulle, c’est aussi être la femme ou l’homme qui va réindustrialiser la France tel que de Gaulle l’avait fait. Il avait parfaitement compris qu’on ne peut pas faire de social sans produire et sans exporter. Mais là aussi, la concurrence, à cette époque, n’était pas celle d’aujourd’hui. Alors, il faut faire en sorte que l’on puisse redevenir compétitif. Il faut redonner l’autorité nécessaire au Président pour travailler par ordonnance si nécessaire. On ne peut plus perdre de temps.
Les palabres, il y en a dans tous les pays du monde. Mais, pour pouvoir parler aux autres, il faut déjà être une lumière. Que de plus important pour la France, ce pays des lumières qui a toujours montré le bon chemin.
Il est plus que temps de remettre le train sur ses rails et surtout, quand on a combattu quelqu’un, il ne faut pas oser s’en servir pour être simplement élu. C’est bien ce à quoi forme l’ENA. Quand on sort de cette école, on est déjà assuré d’avoir un poste dans l’Administration, au Conseil d’Etat et autres.
Et il en est quelques-uns ou quelques-unes qui ont le courage de redescendre dans l’arène.
Ce fut le cas de Madame Valérie Pécresse. Elle est celle qui doit remettre la France dans le bon axe et dans l’évidence, que ce soit sur le plan sanitaire, que ce soit sur le plan économique, que ce soit sur le plan scolaire et universitaire.
En 1967, le Général de Gaulle avait demandé à mon frère, Edouard Leclerc, ce qu’il pensait de la TVA sociale ; il était d’accord, mais les syndicats ont eu peur que celle-ci ne constitue un nouvel impôt.
Aujourd’hui, moi, Michel Leclerc, je dis que l’on peut supprimer le social sur les salaires en le faisant financer par l’Etat, sans le moindre impôt supplémentaire, simplement en produisant plus, en exportant plus, en remettant tout le monde au travail et en supprimant également les dépenses dues aux grandes maladies.
Ce n’est pas seulement à ceux qui travaillent de payer ce qui profite à tous.