À Emmanuel Macron et les autres : « Les plus belles idées ne sont rien sans convaincre »

Les plus belles et les plus riches idées ne sont rien si le ressenti positif de celui qui écoute n’y est pas, s’il ne se sent pas partie prenante de l’idée. C’est pourquoi il faut consacrer 90% de son temps à convaincre quelle que soit la position sociale que l’on pisse défendre.

Convaincre à partir d’une bonne idée, c’est comme mettre de l’électricité dans une ampoule… difficile de faire autrement si l’on veut éclairer.

Nous sommes tous à égalité

Il en va ainsi pour tous. Il faut apprendre à convaincre si l’on veut qu’une bonne idée puisse se diffuser :

  • un banquier décide sans s’assurer du ressenti de sa décision mais c’est son argent ou celui des dépôts des épargnants qui se charge de convaincre.
  • un chef d’entreprise ou même un gestionnaire, que ce soit le chef lui-même ou son bras droit, n’est rien s’il ne parvient pas à convaincre et à faire ressentir l’intérêt social, financier et économique de ses idées.
  • un politique n’a rien si ce n’est des idées sur lesquelles il faudra d’abord se poser la question du ressenti.

Pour un président convaincre doit être une manière d’être

Un Président ne doit pas se cacher la face. Il y a des hypothèses et il y a des réalités qui sont beaucoup plus difficiles à appliquer quand on est aux commandes. Même s’il doit passer 90% de son temps à convaincre, cela ne suffira pas s’il n’y a pas le ressenti positif chez son auditoire.

Un Président de la République est soumis aux mêmes règles surtout lorsqu’il est élu avec 26% des voix des électeurs. Il a beau avoir un projet, s’il ne cherche pas à conquérir un ressenti positif sur son projet, alors il va tout droit dans le mur. Faire ou essayer d’imposer ce qui est prévu dans un plan, préparé probablement de longue date, ne servira à rien si quelques années après les choses ont changé.

Michel Leclerc

C’est ce qui différenciera un banquier d’un Président : la règle du jeu n’est pas la même.

Le cadre spéculatif perd également ici sa raison première

La spéculation n’obéit pas à cette règle car elle obère la conviction. L’action spéculative est contraire aux intérêts de celui qui devrait se faire avoir, en cela elle génère des freins ; c’est pourquoi elle échoue et elle échouera toujours après avoir fait des dégâts, beaucoup de dégâts.

Dans toute notre vie, il faudrait être aveugle et inconscient pour ne pas comprendre que le bon sens va avec le ressenti.

Aujourd’hui, le peuple de France était plein d’espérance et le voilà au désespoir. Une fois de plus, il faut chercher la cause car raccommoder le costume avec des bouts de ficelle, ne changera pas le costume.

Et que demandent les Français ? Aussi étonnant que cela paraisse, ils veulent du travail pour eux, pour leurs enfants, car le peuple de France a bien compris que sans le travail rien n’est possible. Et ce ressenti-là démontre la bonne volonté des Français.

Ils ne veulent pas être dupés, trompés, par quelques technocrates ou quelques politiques qui ne travaillent que pour eux-mêmes. De multiples révélations démontrent le nombre incalculable de politiques qui sont soumis à la puissance de l’argent avant, pendant, et après leur mandat. Une chose est certaine, ils ont toujours une roue de secours. Nombre de politiques, après leur mandat, vont rejoindre leur place dans les corps d’Etat et parfois dans des institutions privées dont ils ont amplement facilité la tâche.

Comme vous le voyez : les plus belles et les plus riches idées ne servent pas toujours que l’intérêt général qui est proche de la notion du sacerdoce. Mais combien y a-t-il de nos politiques à adhérer à cette notion ? Dans tous les cas, et toujours, si l’on ne prend pas le soin d’assurer le ressenti de ce que l’on décide ou de ce que l’on propose, c’est l’échec qui est nécessairement au final.

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